Le blues de la pub

Publié le par Barbara Jurkiewicz

 

On a tous une publicité préférée qui nous trotte dans la tête, un slogan ou une réplique culte qu'on ressort au moment opportun. La publicité est partout. À chaque moment de la vie, un spot ou une affiche "quatre par trois" nous revient en mémoire.

 

adrien-copie-3.jpgMais une bonne pub, qu'est-ce donc ? Adrien Callewaert, 21 ans, étudiant à l'École Saint Luc en première année de publicité explique : « Il faut attirer le regard et si c'est une bonne publicité, elle suscitera le besoin, un besoin secondaire. Elle doit faire penser à ce qui n'est pas vital ».

 

Une pub a toujours eu la même recette de base. Cependant, selon Adrien, les publicitaires actuels doivent être « plus sournois, plus fins » et doivent faire preuve de plus en plus de créativité et de tact pour parler à l'acheteur lambda. En effet, on remarque que le consommateur de publicité devient plus dur d'oreille. « Le domaine de la publicité ne tient pas vraiment compte des états d'âmes, on apprend rapidement qu'on est très vite remplacé » déclare l'étudiant.

 

Mais il n'en est pas de même partout dans le monde. Statistiquement, les américains seraient en avance de 20 ans en termes de publicité. Comme étant les premiers consommateurs de pub, ils seraient plus faciles à atteindre et le message publicitaire aurait beaucoup moins besoin d'être répété. Ceci ne nous empêche pas, nous européens, de ne pas l'imprimer. Depuis la première des pubs, celle des frères Lumières pour une poudre à lessiver par exemple, l'œil humain a toujours été mis à l'épreuve. En moyenne, nous voyons plus de 3 000 annonces par jour. 

 

6a00d834521f4e69e200e5507081288834-800wi-copie-1La publicité d'antan, celle de notre enfance, jouait avec des valeurs qui étaient proches de celles que nous avons chez nous. Tout le monde se souvient des publicités avec les ours polaires de Coca-Cola. Elle prônent la famille et l'entraide et les petits oursons partagent une bouteille de Coca-Cola avec les petits pingouins. Patrick Le Lay, ancien patron de TF1, fera la polémique lorsqu'il dira « Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ».

 

Cependant nous arrivons dans une nouvelle ère. Comme disait les romains « Panem et circenses* ». On parle maintenant de shockvertising. Ce sont des publicités qui vont choquer pour augmenter l'attention du consommateur. Pour exemple, le porno chic, même s'il n'est plus vraiment en vogue, va utiliser le sexe et l'outrageant pour vendre la plupart du temps des objets de luxe ou de haute couture.

 

L'évolution de la publicité tient dans son support. Quel sera le prochain média ? 
Réponse : les nouveaux médias sont l'avenir des agences de pub.

 


*du pain et des jeux (en latin) dans le sens où les romains allaient aux arènes pour voir des jeux sanglants et où il était distribué du pain. C'est l'effet cathartique (purgation des instincts primaires) qui est, en réalité, décrit.

Publié dans Reportages

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