Ces voitures qui ont encore une âme...

Quand « auto » rime avec « rétro », ce sont les passionnés de vieilles machines qui répondent les premiers à l’appel ! Que ce soit sur les épreuves de rallye dites historiques ou lors d’expositions de modèles anciens, les intéressés sont toujours au rendez-vous. Jean-Philippe Huvelle, fondateur de l’Auto Rétro Halluin (A.R.H.) a été touché par ce virus il y a près de vingt ans. Un anniversaire qui vaut bien quelques bougies… et lesquelles !

Avant toute chose, il semble indispensable d’avoir quelques pré-requis pour ne pas s’égarer sur le sujet. Première question que chacun est amené à se poser : à partir de quel moment une voiture est dite « rétro » ?  « Il est admis que les voitures de plus de trente  ans soient considérées comme des autos de collection mais elles n'attirent pas grand monde »  explique Jean Philippe Huvelle.« En fait, les véhicules dont le modèle est sorti avant 1970 sont « intéressantes ». De plus en plus, les constructeurs s’inspirent de leurs premiers modèles pour créer leur grand frère. Jean-Philippe n’hésite d’ailleurs pas à faire part de son avis sur la question. « Longtemps, ils ont oublié voire renié leurs anciens  modèles mais maintenant, ils s’en servent très largement. » C’est simple la mode s’est emparée du vintage. On compte désormais la New Beetle au lieu de la Cox, la C3 Pluriel pour la 2CV et l’atemporelle Mini qui a toujours le vent en poupe. C’est indéniable, ces autos reviennent en force.

Amoureux de la marque aux chevrons

Quand on demande à Jean-Philippe Huvelle comment il se caractérise vis-à-vis de ces petits bolides, la réponse est claire. « Je suis un doux dingue, un amateur de véhicules qui ont encore une âme ». Avec mes amis, nous pouvons parcourir trois cents bornes dans une 2CV de 1959 sans aucun confort. Nous revenons cassés, fourbus mais heureux comme des gosses… Et tout ça alors que nous avons une C5 avec clim et tout le confort qui nous attend dans le garage. »

Avec l’A.R.H., ce mordu d’autos rétros organise des expositions et participe à différents salons dans la région. Le constat est toujours le même. «  Nous avons une passion qui intéresse beaucoup le public et il est régulier d’entendre « Tiens, j’avais la même avant ! » ». Ceci explique cela. Les constructeurs, en jouant sur la corde sensible du souvenir d’antan étaient assurés de frapper un grand coup. Et pour preuve, même en temps de crise économique, les gens achètent, changent et tombent raides dingues de ces modèles anciens remis au goût du jour.  Alors bien sûr, on distinguera aisément deux catégories de personnes. Les nostalgiques qui joignent l’esthétique d’autrefois au confort d’aujourd’hui, et les fanatiques, comme Jean-Philippe, qui possèdent pas moins de treize modèles anciens différents. « Même si je les aime toutes [ces voitures], je dois avouer que j’ai un faible pour la marque aux chevrons » conclut cet amoureux de modèles anciens. Flash-back réussi pour les constructeurs automobiles !