Et le cinéma (re)créa la femme

Publié le par Barbara Jurkiewicz

 

De tout temps, la femme a bénéficié d'une image particulière : au début on la voyait comme la pécheresse originelle, puis elle est devenue un outil pour briller en société - après la mère respectée puis la femme fatale, working girl, garçonne, mère célibataire, etc.


Depuis le début du XXème siècle, le cinéma est un grand moyen de diffusion d'images animées et d'idées. À l'heure actuelle, le commun des mortels peut apprécier une nouvelle vision de la femme sur le grand écran : entendons par là le glamour d'Angélina Jolie ou Marion Cotillard, des actrices « banquable », qui nous font tant rêver avec les strass et les paillettes...Mais ce n'est pas tout et depuis plus d'un siècle la femme avec un grand F s'impose. 



bobine cinema5b15d[1]On peut partir de Madame Mary Pickford, incarnation du cinéma muet américain et du glamour Hollywoodien. La parfaite américaine était adulée par tous, elle était une grande star a ux côtés de Charlie Chaplin ou Douglas Fairbanks. Née en 1892, ce grand nom du cinéma muet restera dans les annales pour ses rôles de femme enfants voire d'enfants tout c ourt. 


Puis vint le temps de la femme fatale, celle qui ose aguicher ou parler. Le statut social et la réussite primaient. De certaines Marlène Dietrich puis plus tard des Marilyn Monroe ou des Liz Taylor. La blonde pulpeuse dira « A Hollywood la vertu d'une femme est beaucoup moins importante que sa coiffure. On vous juge sur votre apparence, et pas sur ce que vous êtes. A Hollywood, on vous paiera un baiser mille dollars, et on donnera cinquante cents pour votre âme. Je le sais, parce que j' ai très souvent refusé la première proposition, et très souvent mendié la seconde. » On peut dire que ce sera le point culminent de la féminité au cinéma.


Ensuite, vient la femme guerrière, la copine d'Indiana Jones. Elle s'affirme mais reste glamour. À l'image de Karen Allen, grand nom du cinéma d'action et sans oublier Sigourney Weaver, autrement dit Madame Terminator. On n'oublie pas non plus toutes les James Bond girl dont on ne se souvient pas du nom mais plutôt des pubs qu'elles ont réalisées.


A l'heure actuelle, la femme est traitée d'une manière plus sociale. Des films comme Tournée de Mathieu Amalric sont très bouleversants dans le traitement de la femme libérée. Parfois le jeu surpasse le dialogue (cf : Antichrist de Lars von Trier)


 

 

 

La femme ne s'est donc pas cantonnée à un seul et même rôle au cinéma. La multitude de facettes, ces muses et autres sources d'inspiration inépuisables renouvelleront toujours l'image du septième art. Le cinéma ne donne pas une image de la femme, c'est la femme qui prête son visage au cinéma.  


Publié dans Reportages

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