Cuba vs Etats-Unis : l’ultime Guerre Froide ?

Publié le par Sophie Laden

 

 cuba bannière-copie-2Blocus : Interdiction provisoire de la libre circulation des biens et des hommes.

  Doctrine   : Ensemble de principes professés dans le but de diriger une action.

 

C’es dans les livres d’Histoire, aux chapitres consacrés à l’affrontement des blocs américains  et communistes, que l’on retrouve ces termes. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les  Etats-Unis ne combattent-ils pas toujours contre la menace rouge ?


 

 

Depuis 1962, le pays de l’oncle Sam inflige à l’île de Fidel une punition sévère : l’embargo. Malgré les promesses du président Obama de son lever et le soutien de l’ONU à Cuba, il reste bel et bien en vigueur. Les dirigeants semblent avoir repris en partie les doctrines de l’époque. Barack Obama proposant une aide à Cuba, une sorte de plan Marshall, Raul Castro soulignant que son pays  « ne demande pas l’aumône », ce que recommande Jdanovdessin-cuba-copie-1.jpg. Il n’y a pas de rapprochement entre ces pays, contrairement à la situation américano-russe.

 

Les relations sont tendues, et étaient prêtes à exploser sous le gouvernement W.Bush. Selon le rapport de Cuba de juillet 2010, démontrant le nécessaire lever du blocus appliqué à Cuba par les Etats-Unis, ces derniers seraient responsables des maux qui touchent le pays en termes de santé, d'alimentation, d'éducation, de culture et fautifs de la catastrophe économique cubaine. « [ ce blocus ] est une agression unilatérale, il doit être levé […] Cuba n’ayant pas à faire le moindre geste en échange ».  

Il s’agit de la continuation de la Guerre Froide à tous les niveaux. Une démocratie libérale fondée sur la liberté d’expression, riche et puissante affronte, limite voire censure un pays communiste fondé sur la révolution, pauvre et petit (dans le cas de Cuba). Certes, il n’est plus question de distinguer le grand gagnant, mais de constater jusque quand le régime castriste persistera.

 

 


Barack fait un pas, Raul fera le reste ?


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Le président américain sait pertinemment que de l’embargo découlent les difficultés économiques de l’île et de là celles pour l’établissement d’une démocratie. D’après les propos d’André Minier, directeur de l’association France-Cuba, un effort a été recemment fait pour détendre la situation. Les Etats-Unis ont instauré une nouvelle mesure mettant  fin à la limite du nombre de voyageurs à Cuba ainsi qu’à la limite du montant minimum d’argent envoyé au pays. Raul Castro est prêt à rencontrer son homologue américain, contre lequel il n’a aucune rancœur. Barack Obama continue quant à lui ses efforts, en allant par exemple déjeuner dans les nouveaux restaurants cubains de Miami comme « El mago de las fritas ».


 

 

Publié dans Reportages

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